EXTRAIT: Transformer le lait maternel en bijou. L’idée peut paraître saugrenue, mais elle représente néanmoins le quotidien d’une Québécoise établie dans l’Ouest canadien, où elle a lancé son entreprise spécialisée en la matière, La Joie en Rose, qui croule sous la demande. « Les réseaux sociaux se sont enflammés et environ un mois après la mise en ligne officielle de mes bijoux, la demande a explosé »,…
Une Québécoise transforme le produit laitier en perles
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Transformer le lait maternel en bijou. L’idée peut paraître saugrenue, mais elle représente néanmoins le quotidien d’une Québécoise établie dans l’Ouest canadien, où elle a lancé son entreprise spécialisée en la matière, La Joie en Rose, qui croule sous la demande.
« Les réseaux sociaux se sont enflammés et environ un mois après la mise en ligne officielle de mes bijoux, la demande a explosé », confie au Journal Karine Lajoie, propriétaire de l’entreprise La Joie en Rose. « Présentement, je peux vivre de mon art », renchérit celle qui compte près de cinq commandes nouvelles quotidiennes.
Il y a trois ans, la jeune femme originaire de Sept-Îles a quitté le Québec pour la Colombie-Britannique, où elle a suivi son conjoint dont l’emploi le contraignait à déménager. Passionnée par la joaillerie, elle s’est lancée dans la création de bijoux artisanaux avant de convertir le lait maternel en ornement.
Perles de lait maternel
« Une Québécoise recherchait cela sur les réseaux sociaux et ça a piqué ma curiosité », explique Mme Lajoie.
« Ça n’existait pas vraiment au Canada. Il n’y a qu’une entreprise, je crois, au Manitoba ou en Alberta, mais c’est très populaire aux États-Unis, en Australie et ça a aussi fait un boum en France. Au Canada, c’est encore underground, très très peu connu. »
Ainsi, à l’automne 2016, la trentenaire a demandé des échantillons de laits maternels à des mamans « cobayes volontaires » afin de commencer ses tests qui consistaient à transformer le produit laitier en matière solide grâce à un procédé chimique pour ensuite le réduire en poussière.
« Je travaille avec de la résine. Je mélange le tout pour former une perle solide et créer le bijou », explique-t-elle. « Quand j’ai vu la demande extraordinaire, j’ai décidé d’en faire une carrière », ajoute celle qui a commencé ses activités professionnelles en janvier 2017.
Percer le marché anglophone
Mme Lajoie a installé son bureau dans sa résidence, alors que son atelier se trouve dans son garage. Elle intègre les perles de lait maternel à des pendentifs, des bagues, des boucles d’oreilles ou des bracelets, notamment, et propose des versions en argent sterling, en or blanc ou jaune ainsi qu’en acier inoxydable afin de s’adapter à tous les budgets.
« Les possibilités sont illimitées. J’ai souvent des demandes spéciales. Les gens veulent quelque chose de précis. C’est ça qui est le fun », dit-elle.
« Ma clientèle est majoritairement du Québec, à 95 %. Ça commence à être plus connu au Canada anglais. J’ai des demandes en Alberta, en Colombie-Britannique ; 5 % viennent de France et des États-Unis », ajoute celle qui souhaite percer davantage le marché anglophone dans un proche avenir tout en consolidant sa présence au Québec.
- Récolte du lait maternel (1 oz) dans un contenant prévu à cet effet selon des consignes précises.
- Le client envoie le produit dans une enveloppe affranchie au préalable.
- Le lait est porté à ébullition pour en faire évaporer tous les liquides.
- Processus de solidification grâce à des produits chimiques (environ une semaine).
- Le produit doit sécher pendant quelques jours.
- Il est réduit en poussière et transformé en perle avec de la résine, notamment.
- La perle est insérée dans un bijou : le pendentif de style classique et la bague sont les deux bijoux les plus populaires.
- Le temps de traitement varie entre quatre et six semaines. Le coût des bijoux va de 100 $ à 700 $ environ.
Source: http://www.journaldequebec.com/2017/09/24/des-bijoux-a-base-de-lait-maternel-enflamment-le-web